Claude MONET ( 1840-1926 )

 

BIOGRAPHIE

Accès direct aux oeuvres de MONET

 

 

Monet est reconnu comme étant l'un des créateurs de l'impressionnisme, et il fut le plus convaincu et le plus constant de tous.

Depuis ses débuts comme artiste, il fut encouragé à toujours écouter ses perceptions et toutes les critiques qu'il dut subir ne l'éloignèrent jamais de cette quête.

 


Autoportrait - 1886

LES ORIGINES

Claude Monet naquit à Paris le 14 Novembre 1840 mais toutes ses impressions d'enfant et d'adolescent sont liées à la ville du Havre où sa famille déménagea vers 1845. Son père y tenait un commerce d'articles coloniaux.

Alors qu'il était encore au lycée, il connut une certaine notoriété en peignant des caricatures qu'il exposa dans le magasin de fournitures de dessin dans lequel Eugène Boudin travaillait à l'époque. Finalement Boudin convainquit le jeune Monet de peindre avec lui en plein air. Sa famille n'était pas opposée à ce qu'il devint peintre, mais ses idées indépendantes, sa critique de la peinture académique et son refus de suivre une bonne Ecole d'Art provoquèrent des disputes répétées au sein de sa famille. Finalement, Monet commença à suivre des cours à l'Académie Suisse, où il fit la connaissance de Pissarro et Cézanne, avant de devoir effectuer ses obligations militaires.

Son service militaire en Algérie (1860-1861) fut interrompu par une grave typhoïde qui le ramena en France, où il recommença à travailler avec Boudin et le peintre-paysagiste hollandais Jongkind. Libéré par sa tante du reste de son service militaire, il reprit des études plus sérieuses à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, mais surtout il intégra l'Atelier d'un des professeurs de l'Ecole, le suisse Charles Gleyre, où il allait se lier d'amitié avec Bazille , Renoir et Sisley. Dans les années 1860, ces jeunes artistes fréquentaient le Café Guerbois, un endroit où Emile Zola et Edouard Manet se rendaient souvent.

LE SALON ET LA NAISSANCE DU MOUVEMENT IMPRESSIONNISTE

L'histoire de l'impressionnisme est indissociable de celle du Salon.

L'évolution sociale, économique et culturelle du XIXième siècle avait eu pour conséquence que les oeuvres d'art allaient être créées désormais pour l'essentiel par des artistes indépendants (et non plus au service de quelque prince ou corporation).

Pour ces artistes, trouver des possibilités d'exposition constituait une préoccupation existentielle. Les marchands d'art et leurs galeries allaient certes prendre une importance croissante, mais, en France, la possibilité d'exposition la plus importante et incontournable était "Le Salon de Paris".

A partir de 1863, le Salon se tient tous les ans et un jury composé de membres de l'Académie des Beaux-Arts et de précédents médaillés du Salon sélectionnent les oeuvres exposées. Pour la seule année 1863, 4000 oeuvres furent refusées sur les 5000 demandes faites par quelque 3000 artistes, ce qui conduisit en 1864 à la création du "Salon des Refusés"

Pour Monet et ses amis, Renoir, Bazille, Sisley... les années entre le Salon des Refusés et la Guerre de 1870 allaient être placées sous le signe d'une recherche inquiète de leur personnalité artistique et d'une alternance rapide de succès et d'échecs. S'ils furent, à l'exception de Cézanne, sélectionnés au Salon à leur première tentative (en 1865 pour Monet), ils essuyèrent ensuite des refus.

 


Régates à Sainte-Adresse, 1867

Durant toute cette période, ces jeunes peintres consolidèrent les liens existant entre eux et en développèrent de nouveau, cherchant des inspirations et des thèmes picturaux nouveaux. A l'exception de ceux disposant d'une situation personnelle aisée (Caillebotte, Bazille), ils connurent des périodes d'amère pauvreté, et en particulier Monet - que Bazille aida - lorsqu'il dut assumer seul son ménage. Ils peignaient en plein air, dans les environs de Paris ou sur la Côte Normande, où l'expérience des phénomènes d'optique de la lumière et de la couleur qui les passionnaient était plus intense

Un carrefour important de l'évolution de Monet fut lorsqu'il peignit en 1869 avec Renoir une série de tableaux à La Grenouillère, un lieu de loisirs et de rencontre à Bougival très prisé des Parisiens, avec baignade, canotage et un restaurant flottant. Les toiles qu'ils peignirent en travaillant avec des touches de couleur rapides et vigoureuses, correspondant à l'animation turbulente du petit monde qui s'y pressait, marquent l'émergence d'un nouveau style artistique dominé par l'impression, inaugurant ce qui allait cinq ans plus tard être appelé "Impressionnisme".

LA JOIE DE VIVRE MALGRE LA PAUVRETE
 


Femmes au jardin - 1867

 

En 1870, Monet épousa son modèle Camille Doncieux (décédée en 1879), qui lui avait donné son fils Jean (1867-1914); en 1879 leur deuxième fils, Michel, naquit. Camille posa pour de nombreuses toiles de Monet e.g. Les promeneurs, Femmes au jardin (Camille pose pour les 4), La femme à l'ombrelle, La japonaise , et beaucoup d'autres.

Pendant la guerre Franco-Prussienne de 1870-71 et la courte guerre civile qui suivit (la Commune) , Monet vécut à Londres et fut présenté à Paul Durand-Ruel, un important marchand d'art, qui contribua beaucoup à diffuser les oeuvres impressionnistes. En 1874, dans une atmosphère de plus en plus hostile de la part des milieux officiels, Monet et ses amis formèrent un groupe et exposèrent dans leur propre salon pour la première fois. Une de ses oeuvres, "Impression, soleil levant" donna son nom au mouvement impressionniste.

A l'origine, le groupe des impressionnistes est ce petit groupe de jeunes peintres, tous âgés de trente à quarante ans, partageant une nouvelle conception de la nature et de l'art. L'acte de peindre et l'oeuvre d'art qui en résulte y sont revendiqués comme un plaisir, celui du peintre et de sa création personnelle. Dans cette nouvelle conception de l'art pour l'art, la vérité du tableau est relative parcequ'elle dépend du sujet qui le peint et du spectateur qui le regarde, et qu'il n'est pertinent qu'à un moment et sous des conditions données, ce qui souligne l'importance d'une exécution rapide, proche de l'esquisse. Au service de celle-ci la recherche des impressionnistes sur la lumière et les couleurs leur font découvrir de nouveaux procédés picturaux où la juxtaposition sur la toile des taches de couleur pure ne se fondront en un "mélange optique" que dans l'oeil du spectateur.

Les années qui suivirent virent un essor du courant impressionniste. Monet participa aux expositions du groupe de 1874, 1876, 1877, 1879 et 1882.

Durant ces années il créa des chefs-d'oeuvre tels que La Gare Saint-Lazare et Rue Saint-Denis- Festivités du 30 Juin 1878 . Cependant ses toiles trouvèrent peu d'acquéreurs. Deséspérement pauvre, il rechercha constamment des lieux où la vie fut moins chère et vécut à Argenteuil de 1873 à 1878, à Vétheuil de 1879 à 1881, à Poissy en 1882, et à Giverny de 1883 à sa mort.

 


Gare Saint-Lazare - 1877

DES JOURS MEILLEURS

A la fin des années 1880, ses oeuvres commencèrent à attirer l'attention du public et des critiques. La renommée lui apporta du confort et même la richesse.

A cette époque, le peintre était absorbé à peindre des paysages en série : Les rochers de Belle-Ile (1886), Falaises de Belle-Ile (1886), Peupliers sur les rives de l' Epte (1890-1891). La lumière est toujours le ‘personnage principal' dans les paysages de Monet, et comme il avait toujours pour but de saisir un effet changeant, il adopta l'habitude de peindre le même sujet sous des conditions différentes de lumière, à différentes heures de la journée.


Meules de foin à la fin de l'été,
effets du matin -1990

 

En 1890, Monet acheta sa propriété de Giverny et commença à peindre la série des meules de foin qu'il poursuivit sur deux années. Monet les peignit par temps ensoleillé ou gris, dans le brouillard ou couvertes de neige: Meules de foin, effets de neiges, matin (1890), Meule de foin , fin de l'été, matin (1891), Meule de foin au coucher du soleil près de Giverny (1891). En 1892 il épousa Alice Hoschedé (décédée en 1911), une amie de longue date.


La célèbre série de Monet consacrée à la Cathédrale de Rouen sous différentes lumières fut effectuée depuis la fenêtre du 2ième étage d'une boutique en face de la cathédrale. Il fit 18 vues frontales. Changeant de canevas selon la lumière, Monet suivait les heures de la journée, depuis le petit matin avec la façade en bleu ombré de brouillard, à l'après-midi , quand le soleil disparaissant derrière les constructions de la ville, transformait l'oeuvre de pierre érodée par le temps en une étrange fabrique d'orange et de bleu : La Cathédrale de Rouen, le portail et la tour Saint-Romain à l'aube (1893-1894), La Cathédrale de Rouen, le portail et la tour Saint-Romain en plein soleil (1894), La Cathédrale de Rouen (1893-1894), La Cathédrale de Rouen au crépuscule (1894), La Cathédrale de Rouen le soir (1894)...
           

LES DERNIERES OEUVRES A GIVERNY

En 1899, Monet étudia pour la première fois le sujet des nymphéas (espèces de nénuphars) : Les nymphéas blancs (1899). Le pont japonais (1899), Nymphéas (1914), (1917), furent les thèmes principaux de ses dernières oeuvres. Il légua à l'Etat quatorze grandes toiles de ses nymphéas, qui furent placées en 1927, peu après sa mort dans deux salles ovales du Musée de l'Orangerie dans le Jardin des Tuileries.

 


Le pont japonais sur le bassin aux nymphéas à Giverny -
1899

Monet laisse une oeuvre considérable autant par la quantité (plus de 2000 oeuvres répertoriées), que par sa recherche impressionniste, expression dont il est le représentant le plus typique.



      
 

 Catalogue Impressionnistes - MONET

 
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